Académie du
Morvan
Ces académiciens
ilustres
Cette page
rend un profond hommage aux
femmes
et aux hommes aujourd'hui
disparus qui au fil des
décennies ont marqué de
leurs empreintes l'Académie
du Morvan. Venus d'horizons
différents de par leurs
origines ou
leurs formations, universitaires ou
professionnelles, profondément
attachés à leurs terroirs,
fermement défenseur des
valeurs du Morvan, par leur
invetissement au sein de
notre société savante, ils ont
largement contribué au
rayonnement de
notre Académie qui leur doit
beaucoup.
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Claude
Péquinot
1938-2023
L'Académie du Morvan a perdu
en
septembre 2023 l'un de ses membres
les plus
actifs en la personne de Claude
Péquinot. Il était entré à l'Académie dès
les années
soixante-dix. Pendant de
nombreuses années, il occupa
différentes fonctions au
sein de notre association dont
celle de
secrétaire général à plusieurs
reprises, à la fin de
la décennie quatre-vingt-dix, puis
plus récemment de 2004 à
2014. Il fut
également directeur de la
publication. L'Académie lui doit de
nombreuses contributions écrites dont la
rédaction de trois
bulletins consacrés à l'archéologie en
Morvan, co-écrits avec
Ginette Picard
(numéro 87 en
2019 : Le
site gallo-romain des Bardiaux
une étape en pays
éduen proche
de
Bibracte et
d'Augustodunum)
et en son temps avec Claude Rolley
et
Ginette Picard (les
numéros : 59
le Morvan gallo-romain
et
51
le Morvan
gaulois).
Claude Pequinot, s'acquittait de
nombreuses
tâches propres au bon
fonctionnement de toute
association, faisant preuve d'une grande
disponibilité,
répondant toujours présent
pour l'accueil du
public les mercredis, jours
d'ouverture de la bibliothèque de
l'Académie.
Sa
disparition
laisse un grand vide et nous plonge dans
une
profonde tristesse. |
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Henri
Mitterand
1928-2021
Henri
Mitterand,
universitaire, homme
de Lettres, auteur
spécialiste de l'œuvre de
Zola à
laquelle il consacre une grande
partie de ses livres et de
ses articles est né le 7
Août 1928 à Vault-de-Lugny,
lieu d’origine de sa
famille maternelle.
Il entre à l'Académie du
Morvan dès son
origine le 15 juillet
1967.
Profond humaniste ;
quel que soit son
interlocuteur ; il reconnaît en
chacun un talent propre.
Son investissement au sein
de
l'Académie du Morvan l'amena à siéger au conseil
d'administration
pendant de nombreuses
années.
Agrégé de grammaire en 1951, il
consacre un
mémoire de maîtrise à « La langue populaire dans Le Feu
de
Barbusse ». Il est attiré
initialement par la philologie
et la linguistique,
mais ses échanges
avec son ancien maître, le
grammairien et lexicologue Robert-Léon
Wagner
réorientent ses recherches.
Celui-ci l’invite à
s’intéresser aux Rougon-Macquart et
à entrer en
relation avec Jacques-Émile
Zola, le fils du romancier, détenteur
d’une considérable
documentation familiale
largement
inédite .
Maître
incontesté des études
« zoliennes », il
multiplie les publications
sur l’homme et l’écrivain
avec en point
d’orgue les trois volumes (3000 pages)
de la biographie de
son héros (Fayard, 1999-2001).
Éclectique, il
s’intéresse également à Louis Aragon,
Julien Gracq, Philip
Roth ou Claude
Simon. |
Gérard
Mottet
1938-2020
Brillant
étudiant, puis chercheur,
Gérard
Mottet
intègre
« Normale Sup » obtient
l’agrégation
de géographie avant de soutenir un
doctorat d’état en
géomorphologie.
Curieux de découvrir de nouveaux
horizons, le jeune
géographe rejoint l’Université de
Madagascar, avant
d’occuper les fonctions de maître
de conférences à
l’Université de Tunis puis
successivement, après
un passage à l’Université de
Lyon, de devenir
conseiller culturel à
l’ambassade de France à Yaoundé et
enfin d’être détaché comme
conseiller
scientifique et technique auprès du
gouvernement
congolais à
Brazzaville.
Membre
du
Conseil Scientifique du Parc
Naturel Régional du
Morvan, président de l’Observatoire
du Morvan, membre du
Conseil économique et
social de Bourgogne, il
consacre ses
efforts, son talent et son
enthousiasme à sa petite patrie, le
Morvan. Il s’est
employé au cours de cette période
à rassembler et
publier des données
fondamentales relatives au massif. Gérard
Mottet
montre comment seule la création
du Parc Naturel Régional du Morvan
en 1970, a pu
assurer une réelle identité
institutionnelle et
territoriale au Morvan et
a pu faire évoluer le regard porté sur le
massif. « D’oublié »
et « maudit »
le Morvan allait
devenir reconnu et choyé,
de répulsif il allait
devenir attractif,
assure-t-il.
En
découvrant la riche
carrière de Gérard
Mottet, on mesure
combien sa
simplicité était la marque
d’une
personnalité d’exception,
sensible,
souriante, attentive aux autres.
La
géographie n’était
pas pour lui une science abstraite
mais la
matière d’une connaissance
passionnée qui
lui apprenait la
réalité
des êtres et de leur
environnement.
Il
aimait partager ses
pensées dont il nous
a fait profiter
au cours de
promenades avec l’Académie du
Morvan.
Pour tout ce qu’il
était, tout ce qu’il
nous a donné, nous
gardons un souvenir
reconnaissant. |
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André
Paris
1923-2020
Né le 30 octobre 1923,
André
Paris n’était pas destiné au départ à
s’intéresser
au Morvan. Après le
concours de
l’ENS (Ecole
normale
supérieure)
de Saint-Cloud au lycée
Henri
IV de Paris, il obtient
la licence
d’histoire,
puis un
certificat d’aptitude à
l’enseignement dans les collèges.
L’agrégation
viendra ensuite. Il débute comme
professeur en
Ile-de-France
(Versailles et
Saint-Cyr-l’Ecole), il termine
sa
carrière
pédagogique à Nevers
(lycée) pendant deux
ans, et
prend sa
retraite
à Corancy
(Maison-Comte), où sa femme
possède
un
terrain de famille
et où le couple
fait
construire.
Il entre à l’Académie du Morvan en
1977, intègre le conseil
scientifique
du Parc du
Morvan,
participe à
la
formation des guides
du Morvan, devient
membre de plusieurs
sociétés
savantes. Il devient
président de l’Académie du
Morvan en
2001 après le décès
de Marcel
Vigreux. Il
restera
comme un président
efficace et
regretté, tant
étaient reconnus
son savoir,
mais aussi son humanité,
son
aptitude à
diriger
avec chaleur,
confiance, compréhension,
écoute.Ses publications
sont
nombreuses et toujours fournies, avec un
matériel
documentaire
irréprochable. Il a
naturellement enrichi
les publications
de
l’Académie du Morvan (bulletin sur
la maison rurale
morvandelle,
ouvrage très prisé,
Sautereau et
le flottage, les
cahiers de
doléances, une
communauté familiale à Préporché).
Sa
grande œuvre sera
d’ailleurs
réservée à l’Académie au travers
de ses 5
bulletins
concernant la
Révolution vécue en
Morvan dans le district
de
Château-Chinon,
qui ont obtenu le
prix du
Morvan.
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Marcel
Vigreux
1938-2001
Marcel
Vigreux,
membre
fondateur de
notre
société
savante
présida aux destinées
de
l’Académie du
Morvan de
1998 à 2001.
Morvandiau
profondément attaché
aux racines paysannes,
homme de
conviction, conscient
d'être lui-même un
exemple de
l'ascension
possible,
dans
une
démocratie, pour quelqu'un d'origine
modeste,
considérant ses
fonctions à l'Université,
au Parc du
Morvan comme
des moyens qui lui permettaient
d'agir,
et jamais
comme des honneurs
recherchés.
Sa
thèse,
au titre révélateur
Paysans
et notables du
Morvan au XIXe
siècle,
jusqu'en
1914 , fonde
l'analyse historique sur
une
connaissance
concrète des
hommes, du pays
et des
choses C'est un
des grands
livres
du XXème siècle sur
le
Morvan. Il le
prolongea,
devenu professeur, en
suscitant et
dirigeant des travaux
universitaires, dont
notre Académie en a
publié plusieurs
exemplaires.
Il
savait
l'importance de l'étude
et de la
recherche, comme
de la
présentation
de leurs résultats
au public. Il
mit en route deux
entreprises, malgré les
obstacles :
les
points de
lecture du
paysage, et ce qu'il appela les
maisons à
thème, ce musée ethnographique
éclaté qui veut
rassembler
toute une
part de
la mémoire du Morvan
pas celle des
évènements, mais celle
de la vie difficile, il y
a peu
encore, sur cette
terre rude. C'est
aussi l'amour
profond des
gens du Morvan,
la
volonté de garder
la mémoire de
ce dont ils sont
capables, qui le
poussèrent à
rassembler, par la
publication de témoignages et par
le Musée
de la
résistance, ce
qui transmettra
aux
générations futures le
souvenir
de la souffrance et
de
l'héroïsme |
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Claude
Rolley
1933-2007
Claude
Rolley ,
né
à Saint-Lô (Manche 50)
le 11
novembre 1933 est
un archéologue
français,
professeur émérite de
l'
université de
Bourgogne
, écrivain
sur l'art,
l'archéologie de
la Grèce et
de la
Gaule. Agrégé de
lettres
classiques en 1956,
il
s’oriente en
effet vers l’archéologie grecque
en suivant
les
cours de préparation au
concours d’entrée à
l’Ecole française
d’Athènes
(EFA).
Il a fouillé
en 1964 à Thasos et
achève
en trois semaines la
fouille
du
sanctuaire
d'Evraiokastro
A partir de 1970, Claude Rolley
prend
l’habitude de passer les trois
mois d’été
en
Grèce, où il se rend en
voiture, ce qui lui permet
d’acquérir une connaissance remarquable des
gens, des
sites et des
musées.
Claude
Rolley est membre de
plusieurs sociétés
savantes :
la Société d'études
d'Avallon,
la Société des sciences de
l'Yonne, il est cofondateur de
l'Association archéologique de
l'Avallonnais en 1974 qu'il présidera jusqu'à sa
mort. Il
est membre de l'Académie
des
sciences et
belles-lettres de
Dijon de
1983 et directeur
de
la Revue
archéologique de
l'Est de
1979 à
1993.
Membre
de
l’Académie du Morvan, il en
devient le
président en
1992 succédant à
Jean
Séverin.
Parmi les
nombreux
ouvrages et articles
qu’il
publie au cours
de
sa
carrière, Claude Rolley est
l’auteur
en particulier
de deux
bulletins de
l’Académie du
Morvan, co-écrit
avec Ginette
Picard
et Claude
Péquinot :
- « Le
Morvan
gaulois », no 51,
2001 avec Claude Péquinot,
Ginette
Picard et la
contribution de
Jean-Paul
Guillaumet
- « Le
Morvan
gallo-romain »
no 59,
2004
avec
Claude Péquinot,
Ginette Picard
et la
collaboration de
Vincent
Guichard,
Michel
Kasprzyk, Pierre Nouvel, René
Goguey
|
Claude
Régnier
1914-2000
Claude
Régnier ,
compte
parmi les grandes figures
de notre
association.
Professeur
d’ancien
français à la Sorbonne,
il est
décédé le 6 janvier
2000 à
Autun, à l’âge de
85 ans. Cet
enseignant-chercheur
n’avait
d’égale à sa science que sa
modestie,
sa vie simple
et son souci
constant de ne jamais
parler de
lui,
de ne
blesser personne
et de se
consacrer
davantage
aux travaux des
autres
qu’aux siens
propres.
Claude
Régnier
nous offre des
découvertes de
premier
ordre : il est
connu, au
niveau national et
international comme
philosophe médiéviste
et
dialectologue hors
pair. Ses travaux
font l’objet
d’une admiration
unanime : des
personnes venues d’horizons
différents
nous l’ont dit.
Pour nous,
Morvandiaux, et
pour
beaucoup
d’autres, la
publication, en 1979, de
sa
thèse sur Les
parlers du Morvan a
honoré notre
association, qui a
participé à l’hommage
qu’adressaient, déjà à
Claude
Régnier, les
spécialistes
ayant lu la
thèse
dactylographiée.
Autour de ces deux pôles,
philosophique et
dialectologique, notre
savant
n’a
cessé de
publier et est
devenu un
conseiller
scientifique
souvent sollicité,
par ses
collègues de l’Académie du
Morvan qui
l’a
porté à sa
vice-présidence
dès sa fondation
en 1967. Son
concours
été demandé également
par le Parc naturel régional du
Morvan dont
la vocation est aussi
culturelle : son
concours a été
demandé
pour une
exposition sur
les
patois du Morvan et
l’édition d’un Courrier
spécial
(1980).
Notre
Académie
a perdu, en lui, l’une
des
plus
grandes
« figures » de
notre pays, celle
d’un
savant
exceptionnel et d’un
Morvandiau
authentique :
c’est un
véritable
ambassadeur du
Moran qui a
disparu.
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Lucien
Olivier
1919-1994
L’Académie
du
Morvan doit beaucoup au
Docteur Lucien
Olivier,
un
homme
d’exception, qui marqua
de son
empreinte la
vie de notre
société savante,
participant activement
à son
rayonnement durant le
quart
de siècle de
son
existence.
Lucien Olivier nous est connu pour sa
passion pour
l'archéologie. Il
entreprend
quatre fouilles du haut Morvan,
sous le
contrôle des
professeurs
Roland Martin puis Claude
Rolley
(1993-1970)
: l'Isle des
Settons, le Fou
de Verdun à
Lavault-de-Fretoy, la maison de
l'Huis-l'Abbé à
Corancy, les deux
tumulus
d'Argoulais à
Saint-Hilaire-en-Morvan.
Devenu
responsable des
fouilles organisées par
la
Direction
des
Antiquités de
Bourgogne dans
le cadre du Parc
naturel
régional,
il commence
l'étude du site d'Arleuf
en 1971, et le
théâtre des
Bardiaux
est
mis à jour en 1972. Les fouilles
des
sources de
l'Yonne, avec Claude
Péquinot et Ginette
Picard, permettent une
première estimation du
site
(1976-1980).
Dès 1975, Lucien Olivier envisage
une
reconnaissance universitaire en
préparant
puis en
soutenant une thèse
d'archéologie (3ème cycle) à
Dijon sous
la
direction du
professeur Rolley :
"l'occupation du sol
en
haut Morvan à
l'époque
romaine", 1981. L'ouvrage est
publié en
1983
par
l'Académie du Morvan
et la revue
archéologique de l'Est sous le
titre "Le haut Morvan
romain, voies et
sites".
L’homme, dont on devinait vite la richesse, "ne
se
livrait pas
volontiers" pour
reprendre
quelques
lignes de l’hommage
de Jean
Séverin, autre grande
figue
de notre
Académie. Le
Docteur Olivier,
plutôt,
affable,
urbain,
soucieux des formes
dans le
commerce
quotidien,
associant
les autres aux
efforts et aux
soucis
d’une
tâche
commune, il protégeait
jalousement son
domaine
intime.
Pessimiste à ses heures dans sa
nature profonde,
croyant en
l’homme
par
raison plus que par
affectivité, jugeant
sans
complaisance, il
était avant tout
passionné de
l’action qui
délivre, de
l’œuvre qui naît et
mûrit
sous
les mains du
modeleur.
En même temps, il avait ses doutes et
ses
interrogations,
dont il se
délivrait par
un sursaut
d’énergie. Nous
discernions chez
lui, jamais
exprimée —
c eut été
faiblesse
— une
sensibilité qui
affleurait dans son regard ou
ses
silences comme l’eau de ces
fontaines dont
il
a étudié les mythes et les
légendes,
et qui
sourd des profondeurs de la
terre.
Sans doute, médecin,
avait-il trop
rencontré la
souffrance des corps, les
angoisses
du cœur,
pour ne pas garder, sous
le
masque du
professionnel
qui soigne et
guérit, une
tendresse pour la
condition
humaine".
|
Jean
Séverin
1911-1998
Jean
Séverin est né sous le nom d’Antonin
Bondat, le 21
août 1911, à
Montreuillon.
Il fait ses études secondaires à
l'institution Saint-Cyr de
Nevers.
Puis, il
monte à
Paris, obtient à la
Sorbonne une licence de
lettres
classiques tout en
commençant sa
carrière
d'enseignant à
l'École Saint-Martin de
France.
Il se consacre à l’écriture sous
son nom ou
son pseudonyme en
souvenir
de
l’église
Saint-Séverin, sous sa
plume
naissent de
nombreux
ouvrages. Son talent
lui vaut de
recevoir en 1981 pour "Une
vie peuplée
d'enfants ".le grand Prix
catholique de
la littérature, suivi en 1995 du
Prix
spécial du jury
de
la Société des Auteurs de
Bourgogne, pour
" Morvan du
cœur et de la
mémoire "
Il est l’auteur du bulletinn°14 de
l’Académie du Morvan
« Henri
Bachelin ou
le triomphe de
l'oubli ».
De
1986 à
1991, il préside aux
destinées de
l’Académie du
Morvan, Claude
Rolley
lui
succèdera. |
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Henri
Perruchot
1917-1967
Henri Perruchot, né le 27 janvier 1917 à
Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), est l’un des trois principaux
initiateurs
avec Henri Desbruères et
Joseph
Pasquet de
l’Académie du
Morvan qui
voit le jour le 15
juillet
1967
à
Château-Chinon. Dcèdé en février 1967, il
ne verra cependant pas se
concrétiser ce magnifique
projet
Titulaire d’une licence d’anglais
obtenue à
la faculté des lettres
d'Aix-en-Provence, il devient professeur. Cependant,
c’est
vers l’écriture qu’il se
dirige se
tournant vers
la biographie,
domaine où
il va bientôt
briller
dans la
série « Art et
destin ». Membre de
la
Société des gens de
lettres,
l’ensemble de son œuvre est
salué en 1963
par le grand
prix
littéraire de la
ville de
Paris
Henri Perruchot est l'un des
inspirateurs du
prix littéraire du
Morvan,
qui
porte son
nom, créé à Liernais
en 1960
et décerné tous
les deux
ans. L’an 2000, le
Prix Marcel
Vigreux, récompensant
un ouvrage
historique
ou
scientifique,
viendra compléter le prix
Littéraire du
Morvan
patronné et encouragé par
le conseil régional de
Bourgogne, l'Académie du Morvan, le parc naturel régional du
Morvan, l'Association du tourisme en
Morvan et les
conseils généraux des
quatre
départements
bourguignons.
Henri
Perruchot meurt à l'âge de 50
ans,
laissant
inachevé son
dernier
manuscrit
consacré à la vie de
Rodin
que
l’Académie du Morvan,
en
possession du
manuscrit retrouvé
dans
le
« fonds
Perruchot », publiera en
2019. |
Suzanne
Basdevant-Bastid
1906-1995
Suzanne
Basdevant-Bastid, née le 15 août 1906 devient la 3ème présidente de l’Académie du
Morvan
succédant à Henri
Desbruères.Diplômée en droit,
elle
obtient
le grade
de docteur en
droit, après la
soutenance
en 1930
d'une thèse intitulée Les
Fonctionnaires
internationaux.
Dès 1932, elle devient
la première femme
agrégée de droit
public.
Suzanne
Basdevant est nommée
en
1933
professeure de droit
à la
faculté de
droit de Lyon. Elle
est alors la
première femme
professeure de
droit en
France.
En 1936,
elle
devient chef de
cabinet de
son mari, qui
est ministre du
Commerce dans
le premier
cabinet Léon
Blum.
Après-guerre, de 1946 à 1977, elle
est
professeure à la faculté de
droit de
Paris, puis à
l'université
d'Assas ; à partir de 1950, elle
siège au
Tribunal
administratif
des Nations
unies, qu'elle préside de 1953 à
1963.
Suzanne Bastid sera également est
la première
femme élue à
l'Académie
des sciences
morales et
politiques, en 1971. Elle en devient la
vice-présidente
en 1981, puis la
présidente en
1982. Elle
est aussi membre du
conseil
d'administration de
l'Association
française
des femmes diplômées des
universités. Elle s'implique également au sein
de
la Fédération
internationale des femmes
diplômées des
universités.
Elle a rédigé de nombreux cours
édités ou
polycopiés, et un ouvrage
sur Les
Traités dans la
vie
internationale. Elle crée en 1955 l'Annuaire
français de
droit
international,
qu'elle
dirige durant une
trentaine
d'années. |
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Henri
Desbruères
1907-1995
Henri Auguste
Desbruères, né le 15 avril
1907 à Saint-Hilaire-en-Morvan (Nièvre), est le co-fondateur de
l’Académie du
Morvan dont il devient le
premier
président avant
qu’il ne cède sa
place à
Suzanne
Basdevant-Bastid.
Ingénieur
de
formation, il fut président
d’Air France
de 1945 à
1948 avant de
rejoindre la
Snecma en 1949
qu’il présida
jusqu’en 1964 puis
rejoindre
Bull-General-Electric
jusqu’en 1972, date
de
son départ
à la
retraite.
Ses
contemporains le qualifiaient
d’Homme
plein
de bon sens
et d'énergie,
très
attaché aux valeurs
morales,
faisant
preuve
d’autorité
naturelle, sans
agressivité, au
jugement
réaliste.
Denis de
Bourgoing
1897-1989
Denis Félix Marie Victor de
Bourgoing, né à Blismes (Nièvre) le 1er juillet 1897 est l’un
des
fondateurs de l’Académie du
Morvan dont
il devient
le second
président
succédant à Henri
Desbruères.
Son parcours professionnel
s’effectuera dans
la Marine Nationale
qu’il
intègre
en
1915 devenant aspirant
le 1er novembre
1916.
Diplômé de l'École
de guerre
navale, il
est par la
suite le
directeur des études
de cette même école.
En 1933, il est remplacé
au ministère de
la Marine.
Il devient
chargé de
cours
à l'École
supérieure
de guerre navale et,
tirant les
conclusions
de
la Seconde
Guerre
mondiale,
réorganise
complètement
ceux-ci. Promu au rang de vice-amiral, il
assure le
commandement de la Marine
nationale
en
Indochine
d'avril 1951 à
novembre 1952.
Sa carrière se
poursuivra en qualité de
directeur
général de la
Compagnie du port de
Beyrouth.
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Joseph
Pasquet
1888-1972
Joseph
Pasquet
écrivain régionaliste, né à
Château-Chinon le
20 mars 1888, est à
l’origine
de
la
création de l’Académie du
Morvan. En rassemblant le 15 juillet 1967
politiques, journalistes,
écrivains,
artistes, érudits
locaux et
universitaires, acteurs de
l’économie et
personnalités, de
toutes
tendances
et sensibilités
mais fédérés sous
un
même drapeau,
Joseph Pasquet veut
contribuer à
« l’union de
tous les morvandiaux,
l’unité
du
Morvan ». La
création
en 1970 du
« Parc
régional du
Morvan » marque une
première
reconnaissance encore incomplète.
Auteurs
ou
coauteur de quatre ouvrages
consacrés au
Morvan,
Joseph Pasquet est
secrétaire de l'Union
régionaliste
Morvandelle et
président du Syndicat de
commerce et
industrie de la
Nièvre.
L’Académie
du
Morvan lui consacre en 2015
un
bulletin,
le numéro 78
intitulé
Joseph Pasquet, l’initiateur de l’Académie du
Morvan. |
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